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Allaoui baaya

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la vraie identité de la statue romaine : grecque ou romaine ?

Selon Robert Turan, on ne peut pas parler de l’art romain sans se référer à l’art grec ou étrusque. Selon ce que dit le penseur Tolcher qui tente de soutenir la thèse inverse, les débats esthétiques ne cessent de nourrir les ouvrages de l’antiquité depuis  des temps reculés . de ce que l’on sait de l’homme romain dans son histoire artistique. Il a su s’inspirer puis proposer l’adaptation de la sculpture grecque : Rome est  en crise à la fin de la république vers 131 avec la réforme des gracches . Rome éprouve le besoin de diffuser un art romain pour célébrer sa puissance. Cela fut possible grâce aux conquêtes, aux invasions et aux Pillages, puis au commerce.

L’historiographie démontre que les statues grecques présentes dans le Latium ne sont pas sculptées dans cet espace. La Statuaire grecque subit une spoliation

identitaire. Aujourd’hui, on parlerait de contrefaçon. Ces transferts se sont

opérés depuis la Grèce vers le Latium du VIème siècle avant notre

ère et jusqu’au au IIème siècle après notre ère. Alors que l’on s’imagine que

tout ce qui est romain aux XV et XVII ème est en fait d’un style

néo-attique. Le transfert des statues grecques ne se limite pas qu’à

l’importation. On est face à l’étude qui expose une transformation de

l’apparence de ces statues sur le modèle romain. On va jusqu’à donner un

nouveau nom à ces objets.

Il faut rappeler pour différencier Rome de la Grèce que le type grec, se caractérise par une chevelure frisée souvent longue, pour la statuaire grecque et se tient seule sans étaie ,  alors que la statue romaine est souvent présentée avec un homme glabre et aux cheveux courts et se tient sur un étaie .

Observez donc la statuaire d’Alexandre, on a ce type grec pour désigner le triomphateur romain . Le romain, lors durant son triomphe, admet le modèle grec pour se donner une image héritée des héros sur lesquels s’identifient les triomphateurs romains sous la république et les temps les plus heureux du haut empire. la musculature , les proportions font sens commun. On parle alors de culture gréco-latine. Mais nous devons donner les lettres de noblesse aux ancêtres des étrusques et des romains. Lorsque l’on parle de la culture romaine, on trouve dans nos lectures le nom de «  orbis Romani ». Plusieurs auteurs témoignent de ce délit qu’ont commis les romains, entre pillages et sacrilèges qui pouvaient offenser les dieux. Cicéron, magistrat romain dans ses derniers temps de la Res publica, écrit les faits dans son œuvre Brutus. Quant À Quintilien, il en fait mention dans son «institution oratoire ».

Même Winckelmann nous formule des observations sur la physionomie des œuvres,

dans ces ouvrages d’histoire de l’art au XVIII eme siècle. La primauté

de l’art Classique grec finit par se confirmer au XIX ème siècle. On

emploiera alors le terme de hellénique. La valorisation de l’art grec, si 

authentique  n’empêche pas certains hommes intellectuels de dire que l’art grec

est décadent. Notamment Robert Turcan. un  doute persiste jusqu’à 1920.Malraux,

admettra en disant :” il n’y a pas d’art romain ». L’homme ne fait pas

d’effort pour reconnaître l’évidence qui se présente devant lui. Et ce n’est

pas un problème de connaissance. Les goûts personnels sont une marque de sa

mauvaise foi. La colonisation de la Grèce par Rome se vérifie jusque dans la

réappropriation des figures que le romain assimilé à celui des barbares. Comme

en Attique, tout est bon pour montrer au monde que Rome a des dieux puissants

et des héros.  Une culture indigène pour Rome, on est en présence d’un

Synoecisme. Tite Live déclaré que ”  le romain a besoin d’imposer l’orbis romani »

». Quels sont les motifs de ces transferts dans le Latium ? 

les pillages, le commerce, la venue des sculpteurs grecs, en tant qu’ esclaves.La plupart sont importées par bateaux depuis l’attique. 

les oeuvres 

Les œuvres des sculpteurs de l’atelier de Trimarchides laissent filer en 179 avant notre ère une statue qui est renommée Junon.

 L’Apollon Citharède est mené au champ de Mars Arcesilas.  Le bronzier Zénodore

et les sculpteurs rhodiens,  de ces transferts, doivent rendre compte des

nombreuses copies faites  sous Auguste et Trajan. 

Antinoos figure comme le  modèle dyonisiaque et  Apollonien, durant le Haut   Empire.  L’art grec est reconnu.  On considère qu’il a le monopole dans  l’ Enéide de virgile . 

Virgile fait dire à Anchise. “D’autres sauront avec plus de souplesse faire

jaillir dans l’air le souffle de vie et tirer maints visages frémissants.”

Pline l’Ancien évoque l’art du métal, de la pierre.  

Une date fait sens pour déterminer le transfert dans le latium :168; après la bataille De Pydna gagnée par Paul Emile. II fait ériger une statue dont le modèle est grec. On sait d’après les sources latines que Verrès se    moquait de Cicero. 

Ce dernier affirmait que le marbre taillé devait mettre en lumière ;

 Avec  le travail du grec Praxitèle, l’art grec se caractérisait sous les traits de l’art hellénique, période moins fertile sous Paul Emile, qui commande en 167 pour son triomphe une statue de Métrodore .

Plusieurs siècles plus tard, Viollet Le Duc dit ceci : “le romain trouve en ces peuplades grecques de quoi décorer ces monuments à leur goût, c’est la preuve irréfutable que l’identité grecque restera dans la mémoire de chacun. “

On se rend compte et on peut supposer que Rome a conçu son identité culturelle et artistique pour emprunter la culture de ceux qu’ils définissent comme barbares voire inférieurs à eux.

Le pillage a provoqué la dispersion du Pont Euxin à la Bretagne. En 168 après

 notre ère, on voit un décor de Statues qui constitue le trésor impérial d’Hadrien.

Le canopé de Tivoli est selon Gilles Sauron parmi les multiples spécialistes s’intéressant lié aux conquêtes du IIème siècle au Ier. On considère Rome comme le ” premier musée d’art grec ». Le lieu où vécut Pyrrhus fut pillé par Nobilior dont le

lieu est Ambracie. Ce transfert de statues s’étudie ; il se définit par le

pillage de Paul Emile mais aussi la conséquence de la défaite de Persée.

Plusieurs ouvrages constituent ce corpus d’œuvres de l’Attique. En 146, on a

connaissance du groupe en bronze tel le cavalier Alexandre à la bataille du Granique. Zeus, au pied de l’olympe, vers le sanctuaire de Jupiter Stator.

 Au Sud du Champ de Mars. Le but de ce pillage :  expose le trésor des ennemis

perdants en exhibant le butin dans la cité.

 Salluste déclare que ” Rome est  pilleur des peuples”.

 Les œuvres de Phidias décorent Rome avec   l’Athéna en Bronze importée Depuis le temple d’Athéna de Pergame, on a aussi, le Zeus Olympien De Phidias. Les spoliations se caractérisent par le droit de guerre.

La Statue d’ Héraclès Melqart servant de sacrifice, selon Pline. On trouve

l’éphèbe D’Anticythère en bronze.

 Du IVème siècle avant notre ère, sculptée par Euphranor , est retrouvée  une  Artémis qui provient du Pirée. Hormis Les pillages, Il s’agit selon Verres d’un marché de l’art. Mais le vol réside derrière ce marché de l’art à l’époque des Metelli. 

On ne peut parler de la Statue   grecque sans évoquer Lysippe qui exerce  dans des  ateliers grecs au service de l’aristocratie romaine.

Chez H.G Martin, la statue de Culte à Rome est dans le style classique. Les

déesses sont faites avec des traits avec des têtes acrolytes, en série dans un

style abstrait (Junon concorda Fortuna). 

Diane, dans le marbre de Paros, date du IIème siècle.  L’art de Praxitèle est imité. Fortuna ressemble à Athéna.

Au pied du Capitole, on trouvé la Statue d’Aristogiton en bronze du XVème siècle. On a vu le modèle grec se développer grâce au pillage et au commerce.

Les Transferts tendent à faire oublier l’art grec, mais l’histoire sert à sortir de dessous la terre les origines réelles des statuaires présentes au Latium.

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