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Allaoui baaya

ALLAOUI BAAYA

HISTOIRE DE L’ART MÉDIÉVAL 

LES CROIX MONUMENTALES FUNÉRAIRES ANGLAISES

Pour évoquer les images  sur les  représentations à l’époque médiévale, André Gabar dit que l’important est le caractère synthétique de la figuration. 

L’objet que l’on nomme croix monumentale est une haute croix ; ce terme vient de high cross en anglais ; c’est  en Angleterre qu’est fondé cet objet funéraire construit de matériaux de pierre.

La haute croix qui va occuper notre étude est une colonne verticale qui supporte une croix. Au fur et à mesure des périodes, on en battit des plus ou moins grandes. Les croix trouvèrent leur premier foyer à Ruthwell. La croix dite Ruthwell Cross occupera notre étude et sera comparée à d’autres du VIII eme au XII ème siècle.

Usage de la croix

Les auteurs comme David Wilson, font partie des spécialistes qui ont discuté du sujet de la haute croix et de son usage. On peut lire qu’elles ne renvoyaient pas à un mémorial mais à un sanctuaire, à un lieu de prière. A ces croix , on y   déposait des prières ; elles étaient bâties en souvenir du Christ et en mémoire de l’épisode de la passion. Cet épisode  renvoie à la mémoire des hommes à qui il leur est rendu  hommage. Parmi ces hommages, une croix  est réalisée en l’honneur d’Acca , un prélat de Hexam. Cette croix fut réalisée vers 742.

Dimension de la croix : état des croix et conservation 

Celle d’Acca dans la ville d’Hexham avait une hauteur de 3.57 mètres . Dans le sud , il y a le témoignage d’une influence méditerranéenne. On peut ainsi comparer avec d’autres croix. On se rendit  compte qu’au fur et à mesure des périodes de notre étude,  la croix prit de la hauteur. C’était sûrement dû à son approche  vers le divin. Il s’agissait de se sentir plus prêt de lui .  

La dimension de la croix de Ruthwell était de 4.4 m.

Celle de Aberlady 60,cm 

The Gosforth Cross mesurait quant à elle, 4.4m . Elle était bâtie en  l’hommage du prélat d’Acca.

La  croix d’York   représentait elle , les saints . Et mesurait  3m.

La croix de Saint Andrews a été  reconstruite à Auckland a  Durham : elle mesurait 1 m. 

Date Origine 

Les croix  étaient   présentes en Northumbrie dès  le VI-VII eme siècle qui était  divisée en 7 royaumes. Pour définir cette 

organisation en 7 royaumes, on parle alors d’une heptarchie. Géographiquement elle était  située entre le nord de l’Angleterre et le sud de l’Ecosse.  Dès 700, les chrétiens manifestèrent un goût pour l’art celte présent entre le nord de la Gaule et la Bretagne. Les croix continuèrent d’être présentes après l’attaque des scandinaves au IX eme siècle.  D’autres foyers de créations de ces croix se développèrent aussi à Brixworth, un lieu dans lequel on était  en présence de monuments anglo-saxons, ainsi que dans les Midlands.

Construction

La sculpture de cette croix a été réalisée sur  place dans la carrière où se trouvait la  pierre à tailler qui était importée par des  bœufs vers l’abbaye.  

Les images des statues donnaient lieu à un résultat bi-dimensionnel. Elles étaient intégrées dans les niches. Ces éléments sont accompagnés de rinceaux.

Les rinceaux se définissent par des éléments floraux entrelacés avec une présence de feuilles d’acanthe. Ils servaient surtout de frises où pouvaient s’y mêler des griffons des éléments chimériques.

Fabrication

Au départ, au VII eme siècle, les croix étaient faites de façon grossière à base de pierres taillées . Christ se voyait tracé à base de traits approximatifs abstraits par un tailleur de Dauvillaun . Au revers de la croix on a même le motif de la croix celte posée dans un cercle.

La fabrication de ces panneaux étaient réalisés de façon à représenter des feuilles de papyrus qu’on peut traduire à partir de la lecture du livre de David Wilson depuis le terme  « plant scrolls ».

Toutes les croix monumentales funéraires sont, elles,  supportées par un pilier. 

Constructeurs des croix 

Il est possible d’imaginer que l’un des constructeurs dès 669 pouvait être Théodore le Tarse,

Dans la croix de Ruthwell dite Ruthwell Cross 

Parmi une des représentations religieuses présentes sur la croix , on peut reconnaître le  Christ qui juge, qui piétine un lion et une vipère, selon David Wilson .Mais pour l’auteur du livre des barbares à l’an mille on est en présence d’un basilic et d’un animal draconiforme . Cette scène est extraite de « l’Apocalypse » dans La Bible. Dans la niche  de la croix de Ruthwell,  il y a aussi l’interprétation de l’aspic et du basilic sur qui christ marcha

A l’opposé de cette scène,  Marie Madeleine était représentée lavant les pieds du Christ .

Cette  sculpture était réalisée en méplat , on pouvait aussi observer en bas de la croix la scène de l’Annonciation dans laquelle l’archange lui eut annoncé qu’elle a été choisie pour enfanter l’enfant Jésus. 

Une partie de cette croix comprenait des entrelacs, et était conçue de manière sobre, avec autour des lettres : des runes qui encerclaient les récits accompagnent ses statues en méplat.

Comparaison avec la croix de Hexham

Une troisième scène était celle de l’homme aveugle ; puis une autre, celle de Marthe et de Marie puis de Paul et d’ Anthony au désert. Plus on progresse dans  la lecture des scènes sur la croix , plus on finit par déchiffrer  la scène de la fuite au désert. 

Les formes des visages étaient représentées très symboliquement et l’intérieur des ovales du visage n’étaient  pas remplis. Cela définissait  bien l’art hiberno-saxon. A la différence de l’art méditerranéen qui représentait le Christ en croix de façon très figurative . A Hexham nous reconnaissons le Christ de face.

La croix de Hexham 

Le motif de la plante se développa avec la croix d’Hexham , qui avait  son apogée au IX eme siècle. On trouva ce motif aussi sur la croix de Lancaster. 

La croix de Easby

Celle de  Easby était composée d’oiseaux et d’une figure humaine puis des entrelacs circulaires , d’un oiseau crochu, possible, d’un rapace, voire d’ un animal draconiforme . On vit  aussi la représentation de caprins, faits de manière abstraite . Autour des niches  on pouvait lire des inscriptions en lettres runiques. Ce motif se trouvait  dans différentes croix.

Posées dans ces croix notamment à Ruthwell figuraient  ces méplats  représentant des sujets chrétiens de la Bible  avec des inscriptions latines   au sein desquels étaient reproduites des inscriptions en lettres  runiques . On pouvait supposer comme dirait Bruno Dumézil que des populations décrivaient les mots dans leur langue mais avec des lettres runiques ; “Christ was on the cross. And there hastening from far came they to the noble prince. I beheld all that.” Est la traduction de ce qui est inscrit en lettres runiques.

Au sein de certaines croix on observe un cercle caractéristique de l’art celtique avec un triangle. Une autre forme représentait une spirale. Il est possible de supposer que cette spirale faisait  partie de l’art préroman, et était  présente en Bretagne. Il en existe aussi à Sutton  Hoo et en Ecosse. En plus de ce triangle on trouve aussi un poisson, un symbole chrétien qui renvoie au mot ictus signifiant fils de dieu notre sauveur. Il est possible d’ apercevoir en dessous l’archer.  Cette dernière était visible en Irlande , à l’est, un ecclésiastique était représenté , le panneau inférieur représentait  lui un homme qui enfonçait une longue perche dans le sol , c’est un guerrier .

nous avions une scène ressemblante mais avec un guerrier avec un arc car l’arc d’airain , objet de valeur pour un guerrier qui avait  la foi est sur d’avoir reçu la puissance de dieu. Elle servait  à commémorer le roi d’Irlande Flann Sinna, puis  Colmán,  abbé de Clonmacnoise, le constructeur de cette croix . Elle se  caractérisa par un  serpent qu’ un archer tenta   de viser pour le tuer au moyen d’un arc  d’airain, une des armes signifiant la victoire que Dieu permettait aux hommes pour qu’ils combattent dans la foi pour lui. Ce sujet biblique était représenté en méplat à la différence des autres en bas-reliefs dans la  plupart des représentations. 

On les représentait  surtout avec  des animaux : Saint Luc était représenté par  le taureau, Saint Mathieu par un  homme qu’on assimilait à tort   à un ange, a un messager, Saint Marc au lion, Saint Jean à l’aigle. Ces quatre évangélistes représentés ainsi sur la haute croix  constituent un tétramorphe . 

Les figures étaient davantage présentées de façon figurative  au sud de l’Angleterre, au XIIème siècle , les tailleurs ont recours aux couleurs et au style byzantin. Ces croix sont fabriquées de façon  différente dans  les premiers siècles de l’art pré-roman qui se différencie des courants francs et méditerranéens. La composition des motifs se fait elle, de façon linéaire. 

Idée autour de la croix 

Autour de cet objet utilisé dans un contexte funéraire, on pouvait constater que  l’usage qu’en firent les usagers de ces croix , mettaient en avant leurs préoccupations pour la mort. David Wilson proposa l’idée selon laquelle cette croix servait  de mémorial, et placée à l’endroit où le défunt devait recevoir  des prières. 

Inspiration (postérité)

Les croix étaient d’inspiration scandinave. Elles étaient bâties au départ dans un contexte païen. Elles étaient construites ainsi aux VII  et XIIème siècles.  La Gosfourth cross représentait une scène du mythe de Ragnarök. Les bâtisseurs de cette croix réinterprètent le mythe qui évoqua la destruction des dieux. Mais une autre interprétation parle de leur réveil. Le syncrétisme ainsi présent se caractérisa par la scène biblique de jugement dernier et de la crucifixion.  On retrouve une nouvelle fois le cercle, le triangle et les entrelacs. 

Cette répétition de  motifs montre que  l’élaboration des croix de Ruthwell et de  Gosforth sont conçues d’après des modèles servant à l’élaboration des croix monumentales. 

Diffusion 

La diffusion de ces croix funéraires sobrement réalisées serait à propager  un modèle iconographique au VIII ème siècle qu’a Bewcastle et à Ruthwell.  

POLITIQUES-SOCIETE 

Politiques : Le statut des villes 

Durant la période allant du VIII au Xème siècle, les sculpteurs pratiquaient leur art pour honorer les saints, mais n’agissent que d’après la  commande d’un roi ou d’un seigneur. En revanche sous Bède dit le vénérable  et d’Alcuin, était envoyé en occident pour importer des inspirations anglaises ,et religieuses en Méditerranée. 

Cette envie de développer les croix funéraires aux  clercs et aux hommes de cour servait à leur  assurer le pouvoir ecclésiastique ou monarchique.

Il faut replacer la pratique des croix dans le contexte politique des églises, du monachisme anglais,pendant les  guerres qui ont opposées  la France et l’Angleterre, pour la victoire du territoire normand.

Les églises sont aussi soumises à la politique religieuse de Grégoire le Grand à qui  on a attribué une hagiographie entre 704 et 714, a ce pape  qui voulait convertir l’Angleterre sur le modèle de l’église romaine au VII ème siècle.  L’Angleterre commença à être convertie sur ce modèle. L’art chrétien se développa alors dès le VII ème siècle sur cette doctrine. 

Le monachisme prit de l’essor, dans sa forme la plus acétique dès le VII eme siècle. 

En 754, Rome affronta les Lombards. Pépin reçut l’huile sainte et l’onction du dieu des chrétiens.

Sous le règne de Ethelred II entre 978 et 1016, le style est qualifié d’anglo-saxon.  L’Angleterre fut alors en guerre avec les Danois en 1013, les Anglais ne se sont pas  attachés au style roman à ce moment. 

Sous Canut Ier entre 1016 et 1035, on a moins d’œuvre construite. Il fallut attendre l’amoncellement des églises en 1050 pour retrouver un foisonnement de l’art. Toutefois Edouard le Confesseur eut développé l’architecture. 

Le sort de l’Angleterre dépendit en 1065-1066 de la victoire contre Guillaume dit le Conquérant  à Hastings où il   s ‘était opposé aux francs. Mais Guillaume l’emporta . Le français devient la langue de l’aristocratie de la cour en Angleterre ; le style architectural évolua dès lors avec les conquêtes et se transforma, ne résista pas et redécouvrit  l’acculturation avec le style emprunte aux adversaires. 

Lorsque l’on parle de l’Angleterre au XII eme siècle il convient d’utiliser l’appellation « royaume Anglo-Normand ».

Les ouvriers sont payés, donc sont salariés pour leur tâche. 

Les moines chrétiens décidèrent de pratiquer la vie monastique et le culte des saints. Ce modèle avait  été  en circulation en Europe. 

L’Angleterre est subordonnée à la structure féodale au Moyen Age.  Au sein du microcosme de l’échelle sociale, les artistes se regroupèrent en corps de métier durant la période qui définissait privilèges collectifs.

Les tailleurs de pierre entrèrent au contact d’un maître, d’une corporation.

CONTEXTE DE L’HISTOIRE DE L’ART

Lorsque l’on parle de l’Art au Haut Moyen-Age durant le VIII ème siècle, on parle l’art hiberno-saxon.  Ces croix correspondent au genre de l’art religieux funéraire. Cet art se fabrique au cours des migrations occidentales au cours du haut moyen-âge. Les celtes et les Anglos saxons ont été christianisés déjà sous Saint-Augustin. En 746 cet art hiberno-saxon est en plein essor.

Le style ornemental se manifeste différemment durant  VII  ème   siècle  ; les piliers furent érigés au fur et à mesure du VIII eme siècle. Celles-ci. atteignirent une hauteur conséquente et s’affinerent   à Gosforth .

Au XII eme siècle l’art roman se caractérisa par la répétition des motifs, on peut y   déceler une inspiration des éléments torsadés et floraux qui venaient  de l’orient, comme la feuille d’acanthe ainsi que des entrelacs. Le choix est porté sur les thèmes religieux de la Bible ; Aux VIII ème et au IX eme siècle l’art se rapproche plus de l’abstraction des formes et évite les ornementations.  

Devenir des croix 

Restauration des croix 

Pour savoir comment étaient  les croix et comment elles avaient traversé les époques, il faut voir le travail de restauration. En 1818 Henri Duncan exposa dans son livre les traductions de textes runiques en latin présents sur la croix. Ce poème est traduit sous le titre The dream of road. Il le traduit dans une langue qu’on appelle le vieil anglais. 

Des autres écritures sur les croix n’en restent que des fragments .

Autres croix 

On peut lire qu’en 687 une croix a été érigée pour saint Cuthbert. Une à Heavenfield pour saint Oswald en 633. 

Le bois qui est poreux avait trouvé un intérêt . L’usage a une durée plus perpétuelle grâce à la pierre et l’édification de ces objets resta dans ce matériau .

En 740 on a trouvé la dédicace faite à Acca dans la ville de Hexham qui érige la croix dans le contexte d’un mémorial. 

Les croix de Ruthwell et de Bewcastle sont toutefois inégalables en coût, car elles furent bâties à base  de matériaux importés qui leur confèrent  un prestige, les autres étaient de faibles qualités.

Conclusion 

Nous avons vu que le principe de construction des high cross ou croix funéraires monumentales dans l’art pré roman se caractérise par des formes abstraites à l’inverse des formes figuratives présentes dans les pratiques en Méditerranée. On se rendit  alors compte que les croix étaient si différentes dans leurs formes et par le biais des histoires racontées à l’intérieur des croix. Le programme iconographique et les compositions étaient à peu près équivalents ; ils  firent  sens communs ; plus ils trouvèrent leur place dans les lieux de mémorial, plus leurs piliers grandissaient. Si elles n’ avaient pas de commanditaires,et ne pouvaient avoir eu une commande de Edouard le Confesseur,  le roi qui a été invité à venir après la conquête normande,  son souhait fut de  se sentir en sécurité dans cette Angleterre en plein tumulte avec des conflits internes et puis d’autres avec les ennemis des divers pays d’  Europe. Les commanditaires avaient  demandé  la sécurité des saints et de Dieu. 

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