ALLAOUI BAAYA
LE MONT LIBAN
“ Aujourd’hui, on entend parler de peuple, pour caractériser une population qui s’exprime au moyen d’une langue commune qui fait sens, et constitue alors une nation”. Cette phrase suppose Georges Dumézil. Dans le contexte des Empires Européens et Ottomans. Cela reviendrait à mettre les pouvoirs et les groupes ethniques sous la domination d’une entité, par l’usage du parler et de l’écriture, de la communication par le biais d’une décision de gouvernements qui s’intègrent et font subir une ingérence aux populations qui ont leurs propres systèmes. A coté de cela l’historiographie révèle les intentions des émirs au Liban , qui frappent les coups impunément.
ORIGINES
Ce territoire existe depuis les temps bibliques depuis la protohistoire, et correspondrait à l’Ancienne Phénicie, proche de Damas qui est à l’est. Sur le plan sémantique, ce nom du mont Liban pourrait provenir de cette définition “ montagne où l’on se réfugie “. Les communautés qui se réfugient sont les druzes sunnites et les maronites orthodoxes.
Chez Georges Corm il s’agit de la société de la montagne. l’appellation renvoie à la forêt de cèdre et à la présence de fiefs, vers 1180.
Le nord de la Montagne près de Maameltein relève de Tripoli, alors que sud relève de Damas.
Les limites géographiques
les limites du mont Liban sont à la charnière du Moyen Orient et de la Méditerranée et le l’océan Indien. Le Liban est voisin de l’Europe. Il se situe au sein du territoire du Levant.les druzes sont situés sur le territoire de Marj Dabek .
La topographie
Le mont Liban est à hauteur de 3088 m dans la vallée du grand Rif (montagne). Il s’agit par sa définition du rif, d’une chaîne de montagne, qui est proche dans sa partie littorale de Bekka à l’ouest, le territoire se veut abrupt et difficile à traverser.
Le mont Liban rural dans la partie montagne se sont regroupés au nord et au sud les maronites et les druzes. Les maronites au nord et les druzes au sud. Les druzes, qui proviennent d’Egypte sont qualifiés de sectes musulmanes ;
En ville l’espace est occupé par les ottomans qui administrent et contrôlent le territoire.
HISTOIRE
Après la défaite des Mamelouks par Selim Ier en 1516 à Mark Debek . L’Émirat du Mont Liban se constitue grâce à des relations avec la Syrie , Alep , La Jordanie et la Palestine . Avant l’arrivée des ottomans, dans la partie occidentale du Mont Liban, le territoire a été convoité par des dynasties fondées par des chefs venant de territoires étrangers à cet espace. Ces dynasties sont les Maan avec Fakhr el Dine I er et Fakhr el Dine II , puis celles des Chaab avec Bechir Ier et Béchir II .
Avant l’arrivée des Mann , il faut préciser que les safavides s’emparent de Tabriz, et les têtes rouges sous le commandement de Ismail el Doneyd durant le début de la dynastie safavides. En 1501.
L ‘histoire est racontée différemment durant les siècles. On peut constater qu’au travers de cette étude, les discours existaient grâce aux auteurs qui ont eu de l’intérêt et qui ont côtoyé les populations et nous ont retracé leur développement au sein du Mont Liban. On constate de multiples sources sur les chrétiens face aux syriens melkites d’Antioche, d’Arménie et de Cilicie au XVIIème siècle. Les ambassades retracent l’histoire de leurs vainqueurs. Parfois il y a des gouvernements qui veulent faire connaître leur puissance face aux adversaires.
Dans le territoire de Deir el Kamar est établie la capitale de l’Émir , un bourg sur la montagne avec un ruisseau, Xavier Baron décrit un lieu avec des termes péjoratifs. Le siège administratif est quant à lui le Chouf où est établie la Mosquée Fakhreddine Ier , à l’emplacement d’un ancien souk.
Au cours du développement du mont Liban, on peut se demander dans quelle mesure les chefs des deux dynasties vont imposer un solide pouvoir face aux européens et aux ottomans qui veulent, accaparer le territoire ?
Nous verrons au travers de cette étude que le Liban s’inscrit dans des enjeux stratégiques et des jeux de pouvoirs internes et externes. Nous verrons ensuite, les idéologies des communautés musulmanes et chrétiennes entre elles et indépendantes de celles des ottomans et des européens, ces tensions et les accords qui se présentent entre elles. Nous tenterons de comprendre enfin comment s’opèrent les relations entre ottomans, monarchies européennes et habitants du mont Liban et chefs des dynasties en place.
I LES ENJEUX POLITIQUES ET STRATÉGIQUES
1. LES GOUVERNEMENTS DES DYNASTIES MAAN ET CHAAB a) Au XVI
1516 à 1544, est aussi l’arrivée au pouvoir de cette dynastie Maan un émirat qu’est celui de Fakhreddine Ier, qui est druze. Il fut reconnu par Selim Ier et fut nommé émir au sud du Mont Liban Il est l’ennemi de Tanoukh , implantés dans le territoire de Chouf . Les Maan existaient depuis le XII ème siècle , et étaient engagés contre les francs dans les croisades . auprès des groupes locaux, s’étaient intégrés un émirat.
Au XVIIième siècle
Sous Fakhreddine II de 1591 à 1635 une protestation s’organisa contre les byzantins et les sunnites qui étaient ceux qui faisaient en partie subir une ingérence envers les druzes. Fakhreddine, l’émir druze était au pouvoir pour lutter contre cet abus. Après la politique de Fakhreddine Ier, Fakhreddine II, de 1572 à 1635 , un émir qui avait soutenu les maronites. Preuve d’une entente entre les maronites du nord et les druzes du sud.
En 1697 le pouvoir des Maan arrive à son terme , Fakhreddine II avait pourtant tenté une unité politique du Liban .
gouvernance des dynasties au Mont Liban
Lorsque l’on parle du gouvernement au mont Liban au XVII on peut parler de bureaucratie centrale en place.Mais aussi entre le mont Liban vers les territoires kurde puis l’Anatolie et les Balkans . Ce n’est toutefois pas un territoire qui subit une autorité extérieure par lien direct. Des intermédiaires agissent pour le compte de ses gouvernements
LES RÉACTIONS INTÉRIEURES
On trouve au XVI -ème siècle une succession de domination dans les montagnes.
Pour les druzes, la société reposait sur le lien de la féodalité qu’ont subi des familles druzes par les maronites ; des conflits interculturels et interreligieux avaient lieu . La société n’était pas uniforme dans la Montagne. Ces sociétés druzes sont tiraillées car elles entrèrent en conflits avec les ottomans et se révoltèrent pour sortir du joug et l’emprise ottomane.
La conséquence des révoltes maronites et druzes est l’exclusion de ces populations des affaires de la ville.
Les pachas ont le commandement, ils les gouvernent et les contrôlent.
Au XVIIIème , les populations se sont déplacées vers la ville à la suite d’un exode quittent en partie la Montagne.
Les Maan et les chaab
les Maan
Ils sont installés par les ottomans pour contrôler la Montagne, le but des ottomans en 1516 est de chasser Tanoukh. Ces Maan sont d’origine kurde, comme les druzes. Les Maan eurent pour chef, pour l’émir, Fakhreddine, Korkmaz et en 1590 Fakhreddine II. Des principautés se sont fondées sur le flanc de la Montagne.
Fakhreddine dirige un État et une administration. Il est nommé par Mourad IV,
Le sultan el Barr est , gouverneur d’Alep, de Jérusalem , de Nosairis, de Galilée, de Acre et de Nazareth.
En 1590 , Fakhreddine devint Prince de la Montagne . soutien des khazen . notamment au sein de la vallée de Bekaa . Il reçut également l’amitié des chiites de Farfouch et des Chéhab du Wadi .
La politique de Fakhreddine consiste à combattre Abou Saifa et de conquérir le Liban du nord, qui fut occupé par les maronites. Il ouvre la voie d’accès vers Bekka. Il parvint ensuite à prendre possession des terres bédouines en Galilée, Jérusalem, puis de Palestine.
En 1613, le Liban est attaqué par Hafiz, on parle de l’année de Hafiz.
Il lui aura été difficile de régner sur ce territoire si morcelé
Fakhreddine abdique pour sauver le territoire. Il est en contact avec les Médicis et le pape. En 1618, l’émir est exilé. Hafez part.
En 1634, ont lieu les conquêtes de tripoli de gaza, d’Egypte de Palestine et de Jérusalem. Il prend le nom de sultan el Barr face aux ottomans. Surtout pour les empêcher d’entrer sur leur terre.
un aspect important est aussi à prendre en compte pour développer l’analyse sur les Maan , est le commerce de la soie et de la sériciculture. ; la soie apportait un grand revenu au Liban ainsi que la culture du mûrier , à tripoli puis de filatures de soie de cultures en fruits et de céréales à Saïda. Saïda , était une terre ou Fakhreddine II put avec les italiens toscans fructifier leurs richesses grâce aux produits récoltés en place.
Le pouvoir de Fakhreddine II se valait aussi performant sur le plan urbanistique puisqu’il était à l’initiative de constructions d’égouts de forêts de pins à Beyrouth
Mais en 1632 , la campagne de perse montra un émir qui dépassait les limites . Mourad IV le combat à Bekka. les européens détestent ce dernier. Il dut se rendre vers la montagne en 1633 pour engager une campagne militaire.
En 1635 fakhreddine est assassiné .les druzes et les maronites firent blocs pour lutter contre les ottomans, pour autant les régions du mont liban ne connurent pas une administration unifiée ; avec l’aide des toscans et du pape le Mont Liban tient tête à la porte les maan s’éteignirent en 1697 après deux successeurs de Fakhreddine lors des croisades contre les francs.
Les Chaab
La venue des Chaab , cousins des Maan , succèdent après le congrès de Sumkanieh qui installe les chehab au pouvoir . Bechir Ier est désigné émir.ils étaient fidèles aux Maan depuis le XII ème siècle. Le sultan de la porte affronta désormais Bechir Ier ; les ottomans attaquèrent la Sainte Ligue . Ces événements conduisirent au Traité de Karlowitz en 1699.
Lorsque l’on parle de la dynastie des Chaab, on doit parler de Béchir. Son fonctionnement est l’administration directe des Chaab sur la montagne et la ville. Il rallia à sa cause les alliés des Maan. Il rentre en conflit avec les pachas Azem, Bamas, et Saida.
en 1707 , Bechir Ier mourut , Haidar régna, et s’installa sur la Montagne druze, et rivalisa contre les chiites de Saïda; les rapports devinrent conflictuels et les ottomans finirent par s’en apercevoir et en jouer pour les faire entrer respectivement en conflits sous Béchir II . Pour preuve le pacha fit entrer en conflit Youssef et Bechir . Youssef mourut à Acre. bechir put s’affirmer alors.
Ce béchir II amoureux d’autorité devint le Grand Émir de la Montagne . En 1787 introduisit des mariages de fortune et d’alliance . Béchir II était un maronite. Il avait l’habitude de réprimander ceux qui évoquent sa religion .
En 1788 il est nommé émir de de Barouk . il fit face à un pacha despote comme le nomma Xavier Baron.
Les Chaab occupèrent la vallée sainte des maronites. Ils sont druzes mais alliés aux sunnites. Sous les Chaab, l’église subit des conversions forcées. Leur arrivée survint après la chute des Maan. Sous cette dynastie on observe que les jeux de pouvoirs sont sans cesse en effervescence ; dans la montagne et la ville. Les Janissaires se révoltent contre les Chaab.
Ces janissaires de la montagne qui veulent leur autonomie sont plus en colère avec les Chaab qu’avec les Maan. Ils se comportaient de façon plus autoritaire. Ils furent considérés comme des renégats et des infidèles. Les pratiques de Béchir peuvent sembler violentes, en effet il est connu pour avoir fait étrangler ses concurrents. Il est connu pour avoir fait crever les yeux de ses trois fils.
LES IDÉOLOGIES ET LA RELIGION AU MONT LIBAN
L’AFFIRMATION DES IDENTITÉS DRUZES ET MARONITES
Au- delà de la réflexion sur les identités on peut observer dans ce qui est rapporté que les Druzes et les maronites vivaient de façon autonome au Mont Liban. Ils vivaient d’élevage et d’agriculture. Ils pouvaient s’occuper de leurs affaires religieuses selon leur doctrine ; il géraient en partie la Montagne.
Druzes
Considérés comme hérétiques, pour les sunnites,ils se forment à partir d’une scission ismaélite au XI -ème siècle. Se forme autour du califat fatimide de Hakim ; leur prédicateur Douazi leur donne le nom de druze.
Akkar est occupée par les chiites. Sur le plan diplomatique ,les druzes en particulier le cheikh druze joumblatt, kurde d’Alep s’allia avec ses voisins dans le Chouf .
On est confronté dans cette étude à des enjeux multiples que ce soient la politique mais aussi le religieux. pour comprendre ces enjeux il faut replacer chacun de ces contextes de façon multiscalaire ; après cette études des relations politiques , il nous faut voir comment chacun des acteurs au sein de ce territoire implantés entre la méditerranée, le Levant et proche de l’Océan indien car il ouvre les voies d’accès vers l’inde, nous pouvons observer les contacts entre chacun , s’il cohabitent , sur quoi reposent leur différents , comment les ottomans et comment les européens peuvent tirer profits des luttes internes .
Les luttes internes étaient visibles entre les qaysites et les yéménites qui comprennent des chiites, des chrétiens, des druzes sunnites. les yéménites venaient d’arabie , et les qayzites de syrie revendiquaient ces terres qu’ils avaient pu avoir avant l’arrivée de l’Islam. Cela engendra les vendetta .
En 1709 les enjeux religieux et géopolitiques s’aggravent . En effet , les Yéménites passent un accord avec Damas et Saida . est aussi organisée la prise de Deir el kamar par les forces ottomanes. En ce qui concerne les Qaysites , ils se rassemblent à Haidar. Les Yéménites les attaquent au sein d’un village . Lors de la bataille d’Aïn Dara . qui fut le dernier affrontement dans le contexte féodal.
La montagne finit par se dépeupler . Haidar dépossède les familles présentes .
Maronites
Les chrétiens du Liban dénoncent les ingérences coloniales de l’Europe du territoire. L’Europe s ‘y implante après plusieurs siècles de politique sanglante par l’empire ottoman. Cela est une solution pour eux pour s’assurer une hégémonie commerciale sur les terres du levant, une voie d’accès vers l’est. Les populations ont donc à faire à une triple occupation ottomane, européenne et des Maan suivie des Chaab.
Sur le plan confessionnel et politique, car les deux ne sont pas facilement dissociables, les maronites décident en 1551, de communiquer et de se rallier aux nestoriens de Mésopotamie et aux chaldéens.
Sur le plan culturel une imprimerie est créée dans la région du Levant pour développer la diffusion des textes arabes. il y a alors une baisse des crimes religieux . Les moines maronites, les capucins, obtiennent un ministère maronite.
Dans les relations diplomatiques , on lit chez Xavier Barron , la présence de Khazen venu d’Arabie et implanté à Birkfaye en 1540 , un des leurs était allié de Abar Nader Khazen, un maronite également ier ministre de ce dernier. Fakhreddine prônait la tolérance religieuse.
De 1770 à 1788 , les Chehab convertis au chrstianisme, conversent et exercent des liens diplomatiques avec l’Europe.
L’AFFIRMATION RELIGIEUSE DES MAAN ET CHAAB
Pour s’intéresser aux druzes sunnites, Il faut voir ses relations avec les chiites, mettre en évidence les diversités de groupes musulmans ou celles formées à partir d’un substrat commun. Dans ces conflits internes, on peut évoquer en 1502 l’expulsion des chiites d’Anatolie, de Grèce par Bayazid.
1512-1520 Selim laisse les chiites s’installer en Iran.
En 1517 apparaît un schisme duodécimain sous le chah Ismail. Sous Soliman , les infidèles sont chassés au fil de l’épée.
On peut constater que le Mont Liban est en contact des autres territoires occupés assujettis, subissant l’ingérence religieuse des empereurs, chez les empereurs l’islam est sunnite . Cela n’empêche pas de commercer de cohabiter en contact des peuples des montagnes, un lieu de refuge et riche en terre agricole. Le pouvoir s’obtient toutefois par le sang des martyrs comme le souhaitent les empereurs.
Les minorités autres que les druzes et maronites sont nombreuses, on peut aussi compter les grecs catholiques , orthodoxes, et la maison Druze, à l’époque de Behir II le palais y est bâti. 1500 à 1800 personnes composent ces minorités .
Les chrétiens se mélangent au druzes cohabitent pacifiquement . il s’identifièrent par le port de turban blanc dans les espaces fréquentés par les musulmans.les missions catholiques s’exercent ainsi que les jesuites , les fransiscains et les lazaristes , qui batissent des écoles de village . les maronites , possèdent eux des classes instruites
Les dits infidèles fournissent une somme à la Porte .
LES OTTOMANS ET LES ROYAUMES D’EUROPE AU MONT LIBAN
LES OTTOMANS
l’empire qu’occupe les maan et le chaab dans la montagne et les ottomans dans la plaine nous laisse entrevoir une certaine autonomie des émirs , la confession sunnite des druzes est tolérée. Sous les Maan , les minorités ont aussi la possibilité comme les maronites d’exercer les rites.
En 1514, les ottomans tirent leur nom d’Osman, un de successeurs du Prophète, s’installent en Anatolie Orientale. Plusieurs empires sont alors en contact : il s’agit des empires perses, ottomans et ouzbeks.
En 1516, les ottomans se propagent en Anatolie. Selim Ier remporte la victoire face à l’Egypte. Les Ottomans combattent les mamelouks.
Le sultanat arrive à son terme à la victoire ottomane. La Syrie est prise. Les mamelouks doivent abdiquer sous les ottomans.
1517, c’est au tour du Caire en Egypte d’être prise.
Pour évoquer les conquêtes et les dominations il faut aussi évoquer les victoires des ottomans, en Irak, L’Algérie, La Tripolitaine, la Tunisie.
On constate au travers d’une série d’événements sous Soliman puissant ottoman notamment et Abbas à l’inverse que les ottomans n’avaient pas la suprématie sur les provinces de l’Empire.
En 1564 Soliman reçoit sa victoire en méditerranée orientale.
Même si La domination de la méditerranée est rendue possible grâce aux navires, jusqu’au XVII -ème siècle.
Selim II ne parvient pas à relever l’empire qui a été affecté depuis la bataille de Lépante en 1571.il est considéré comme un ivrogne .
Le 16 septembre 1576 , Damas punit le druze Fakhreddine II qui déborde sur les libertés , il tente de conquérir des terres refusées par la Porte à Beyrouth et Saïda . En 1585 , les ottomans coupèrent selon leur tradition 400 têtes pour défaire Fakhreddine II .
En 1587 les ottomans affrontent le territoire de Chaab Abbas vers la frontière d’Oxus. Abbas écrase les ottomans en 1605 à Tabriz. La conquête ottomane ne se fait pas d’un tenant ; des populations sont très résistantes. En 1609 Hafez lutta contre Fakhreddine II dans le territoire de Damas dans ce qui se nommait Hilayet. En 1612 il affronta le vizir Nazouh , les ottomans dans le sud de la Montagne ; la marine bloqua alors le port. En 1613 Fakhreddine est contraint de fuir vers l’Italie et se réfugie auprès des Médicis à Florence.
Ce dernier apprécie la culture italienne, les mœurs et les lois qu’il observe en Europe . Il est admiratif du travail sur l’imprimerie.
Il souhaita un camp militaire renforcé pour combattre la Porte . En 1618 , il revint au Liban . Il combat Youssef Sayfa au nord du Liban ; en hiver il décide de démolir les kracks chevaliers.
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Abbas meurt en 1629 .
Le moyen pour les ottomans de parvenir à se faire une place en méditerranée et auprès des monarchies européennes est le commerce maritime en Afrique et en Inde .il leur est possible à partir de là de sécuriser le territoire en leur faveur pour établir des pèlerinages, sous Sélim Ier.
Il faut aux Ottomans chercher des terres où se produit le bois en abondance comme au Mont Liban où pousse le cèdre. Les ottomans ont besoin du riz qu’ils trouvèrent en Inde, en Irak, en Iran et en Egypte. L’agrume au Portugal lui vient de Boutaqual bourtouqal, d’où le nom Portugal. Ils amènent le citron d’inde. Les tissus sont importés des terres autour du Mont Liban notamment de Mossoul, on y produit ce que l’on nomme la mousseline. Au sein du territoire visé par les ottomans, et les monarchies européennes, les Portugais, ont la volonté d’atteindre les indes ; pour se faire, le Mont-Liban, devint un point stratégique comme la Syrie, dans le but d’ouvrir un point d’accès de l’Egypte vers le jourdain. L’autre objectif des européens et des ottomans, des mamelouks, est le commerce. Le Mont Liban produit du bois et de la soie. Entre le XVI et le XVIIIème qui favorise l’essor commercial des ottomans. La production artisanale se développe dès le XVI -ème siècle. Elle fut ensuite exportée jusqu’au XIXème siècle à Alep, à Damas en Egypte et en France.
Sur le plan de l’économie, le capitalisme par l’empire ottoman est rendu possible par son implantation dans des villes du Liban en bas des territoires occupés par les populations. Pourtant son souci est de veiller à l’ordre entre les communautés qui vivent en territoire montagneux,afin de s’assurer indirectement et sans agressivité d’une hégémonie progressive dans les territoires. Cette occupation se manifeste par le biais de l’économie puisque des droits de douanes sont imposés aux druzes et aux maronites. La ville est donc très attachée à l’empire ottoman.
l’autre aspect à développer pour comprendre l’exercice du pouvoir ottpmman , est la place de l’exercice administratif , politique au sein des territoires Maan et Chéhab. La Porte de qui dépendent les chefs ottomans doit administrer le versement des impôts et les reverser à la Porte .
à l’instar des relations avec les Maan , les Chehab pourtant une branche de la même famille que ses prédécesseurs recevait de l’argent de la Porte .
Le système des marqataaji ( des sortes de cheikhs , des mouqadams) , est fondé sur un système féodal rattaché au pouvoir ottoman : la iqta . On parle là d’un fermage : le fermier cultive la terre sous contrat en reversant un bail annuel au propriétaire.Les paysans versent l’impôt au muqataaji . Le sultan ottoman perçoit alors le tribut qui a été convenu. La mouqataa est une terre sociale rurale. Il faut toutefois préciser que les mouqatajii n’ont pas d’autorité complète sur les paysans puisque ces derniers pouvaient quitter leur village . n’étaient pas consignés sur place dans le système de servage .
Les pachas étaient aussi un souci pour les émirs de la Montagne .Ils épuisèrent la population en montagne , sur le plan fiscal pour enrichir Istanbul. Pour défendre son territoire, Fakhreddine II tenta de dissuader le sultan de la Porte .
LES ANGLAIS LES FRANÇAIS LES PORTUGAIS
Le coup dur qui a mis encore plus à mal les ottomans est la tentative de Vienne en 1683.Vienne met les ottomans en défaite avec la question de l’orient.
pour que les maan puissent vaincre les ottomans, Fakhreddine profita de la faiblesse des ottomans après la bataille de Lépante en 1571 pour s’allier avec leurs ennemis. Les ottomans furent repoussés en Hongrie , reculèrent en Géorgie et en Azerbaïdjan.
Quant à l’Italie , elle n’est pas en reste , puisque Venise bat en retraite face à la toscane , dans un jeu commercial au Levant et en Méditerranée . Les Vénitiens voulaient s’emparer Chypre où se trouvaient les cargaisons de fusils des druzes. Xavier Baron révèle que l’armement des druzes était plus moderne que celui des ottomans
La stratégie des européens semblent quant à elle fonctionner chez les européens dans l’appropriation du territoire, puisque les Maan préfèrent se tourner vers les anglais et réclama leur aide pour combattre les ottomans, en effet Fakhreddine fait appel aux anglais au XVI -ème siècle. Michel Rizzi fonda un collège maronite à Rome à son initiative apparu en 1576. Elle fut créée en 1584, la bulle humana sic ferunt par Grégoire XIII dans le but de former les chrétiens maronites du Liban et leur offrir un solide enseignement ecclésiastique. Leur effort fait suite aux réformes du concile de Trente.
Le collège bien que maronite est confié aux jésuites. Le père de l’historiographie maronite Etienne Douhaily y fut formé.
Sur le plan commercial, et militaire, un accord avec le duc de toscane est passé avec l’émir.il est important car il est passé en réaction face aux ottomans.
Les européens surnommaient Fakhreddine de “Fircadin”.
Alors que les conflits éclatèrent de manière interne entre les communautés de la montagne ou avec les ottomans et la porte . les anglais et français qui étaient rivaux entrèrent en luttant dans un des rangs chacun. Bonaparte qui venait de lancer la campagne d’Egypte voulut ouvrir un accès vers l’est vers le Levant. Bechir ravitaille les troupes françaises .ahmed , lui ottoman , se rangea du côté anglais . Bechir suite cette intervention de Béchir devient hostile envers les maronites car il attendait leur aide. Napoléon est défait en Orient . Les anglais expriment une propagande contre lui en rappelant les drames de la Révolution qui secouèrent la France. les anglais décidèrent de combattre les maronites . soutinrent les druzes contre les français. ce qui provoqua la défaite de l’armée française .
Exilé Bchir reçoit l’aide des anglais . le Vizir le nomme émir de la Montagne de Bekka , de Baalek , de Byblos contre Ahmed. Conclusion
En 1804 , Bechir devint émir de la Montagne .Allié ensuite à Mehmet Ali nouvel empereur ottoman rompt avec les Druzes , il s’allie au sultan dans la guerre en Syrie .
En 1823 Bechir combattit Bechir Joumblatt au Mont Liban .
Comme Fakhreddine II , Béchir II se montre envieux et souhaite de Joumblatt des paiements de sa part qui ne conviennent pas à la Porte .le pacha fit exécuter Bechir Joumblatt , druze. Les chehab connurent des divisions entre druzes et maronites . Béchir II en subit les conséquences .
Les difficultés ne cessent de s’accroître et sont causées par des chefs locaux qui amènent les rivalités et mettent en péril l’autonomie des populations en place arrivées avant eux. Bechir s’allie ensuite avec Ibrahim Pacha pour conquérir damas.
En 1840, le 2 juin 26 navires égyptiens et ottomans arrivent à Acre. Mehmet Ali refusa les accords de Londres, lorsque Béchir est en difficulté, il trouve refuge auprès de lui ; de son côté Mehmet Ali retourne au Liban demander l’aide des druzes et souhaite moins de sévérité de la France à Londres. Bechir Ier qui gouverne le Mont Liban se rangea du côté des ottomans.
Sous Mehmet Ali, Bechir est contraint d’abdiquer, trente ans après.
la présence de Napoléon Bonaparte sur le territoire.
Pour lui il y une meilleure prospérité que d’être sous l’emprise de la France. Le 9 octobre 1840, Beyrouth est attaquée et évacuée par Suleyman Pacha. le pouvoir des Chéhab déclina enfin en 1841